Les origines de la guerre de 1914-1918 sont complexes : la montée des impérialismes, les rivalités économiques et coloniales entre les puissances européennes et le jeu des alliances rendent la guerre inéluctable.
Le détonateur sera l’assassinat de l’archiduc Ferdinand François, héritier du trône d’Autriche par un étudiant Serbe, à Sarajevo, le 28 juin 1914.
En représailles à ce meurtre, Vienne adresse un ultimatum à la Serbie le 23 juillet et lui déclare la guerre le 28.
Triple alliance (Allemagne-Autiche Hongrie-Italie) contre triple entente (France-Russie-Angleterre). L’engrenage est irréversible et l’Allemagne déclare la guerre à la France le 3 août 1914.
Lorsque la mobilisation française a été décrétée le 2 août 1914, elle trouve une opinion marquée par la stupeur et la consternation. La France fait figure d’agressée. Le patriotisme est grand, c’est un patriotisme défensif et tous pensent que la guerre sera courte.
En quelques jours, le jeu des alliances plonge presque toute l’Europe dans la guerre. D’autres pays entreront encore en guerre aux côtés des uns ou des autres. L’Italie virera de bord.
En 1914, nos soldats, ainsi que les armées belges et britanniques reculent tout l’été face à l’offensive allemande.
De nombreuses batailles, toujours très meurtrières, vont durer plus de 4 ans, faire 10 millions de morts dont 1,4 million de Français. La guerre se terminera le 11 novembre 1918 par l’armistice Franco-allemand de Rethondes (abandonnée par ses alliés, l’Allemagne sera contrainte de négocier).
C’est le TRAITE DE VERSAILLES, signé le 28 juin 1919, qui désignera l’Allemagne comme seule responsable. Berlin perdra plus de 10% de son territoire, ses colonies et ne gardera qu’une armée réduite.
Ces conditions draconiennes vont nourrir de ressentiment allemand et conduire à la guerre de 1939 – 1940.
De toute évidence, les premières offensives allemandes de 1914, portées principalement sur les Vosges et en Picardie avec la course à la mer, ont été cruellement supportées par les soldats français au pantalon couleur de garance. Plus du quart des soldats du canton de Goncelin, morts pour la France pendant la première guerre mondiale, se sont fait tuer dans les cinq premiers mois de cette guerre. Les épisodes vécus par les régiments d’infanterie autour des villes de Lihons et de Chaulnes, dans la Somme, et les luttes héroïques des chasseurs alpins sur les sommets du Linge, de la Tête du Violu, de l’Hartmannswillerkopf (Vieil Armand) et de la Tête des Faux ont été parmi les plus meurtriers.
Les années 1915 et 1916 ont été douloureusement marquées par la lutte engagée dans les saillants de Saint-Mihiel où l’avancée allemande a nécessité un très grand sacrifice de nos armées, mais aussi par les fameuses Batailles de Verdun et de la Somme qui ont laissé des centaines de milliers de morts.
Le calme tout relatif constaté après ces deux grandes années de tueries peut sans doute expliquer le désarroi de nos soldats en 1917 qui développaient des mouvements de rébellion, notamment sur le Chemin des Dames. Pour la plupart d’entre eux, il fallait y retourner pour affronter non seulement un ennemi qui était à deux pas, mais aussi les horreurs de cette guerre qu’ils ne supportaient plus, où les bombes tuaient et déterraient les copains, où les assauts répétés n’avaient plus le même sens car le but et les motivations n’étaient sans doute plus compris.
La recrudescence des tués marquée sur l’année 1918 provient des effets des assauts de la Victoire, que nous devons également à tous les peuples étrangers, mais aussi des pertes causées par les blessures et les maladies ramenées des champs de bataille éparpillés sur tout le front et dans les pays étrangers.