Dans l’ombre de l’Histoire, Louis-François de Monteynard, un exemple pour l’Europe
304 pages et 176 illustrations. Auteur : Bernard Perrin. Préface du sénateur Guy Cabanel. Prix : 28 €.
L’auteur vous fait partager les aventures extraordinaires vécues par l’un des plus illustres personnages du Dauphiné : Louis-François de Monteynard.
Monteynard est né à La Pierre, le 13 mai 1713. A 14 ans, il s’engage dans le Royal-des-Vaisseaux, un régiment commandé par son cousin, le chevalier de Marcieu. Il participe à toutes les grandes campagnes de Louis XV. Nous le trouvons successivement sur les champs de bataille de l’Italie, de l’Autriche, sur l’île de Minorque, en Allemagne et en Hollande. En 1759, il devient lieutenant-général des armées du roi, le grade militaire le plus haut de l’époque avant le titre de maréchal de France. En 1771, il est appelé par Louis XV pour remplacer le duc de Choiseul au poste de secrétaire d’Etat à la Guerre. Dans le gouvernement Maupéou, il engage, pendant les trois ans de son ministère, de nombreuses actions pour améliorer le sort des soldats. Il est aussi le premier gouverneur général de la Corse et le créateur de l’école de cavalerie de Saumur qui donnera naissance, après la Révolution, au célèbre Cadre Noir. Dans le dictionnaire philosophique de Voltaire, à la définition du mot soldat, il est cité comme un exemple pour l’Europe.
Dans la région grenobloise, il fait également beaucoup. Il est l’un des souscripteurs de la bibliothèque publique de Grenoble, et c’est lui qui défend le projet de sa création devant le roi en 1771.
La même année, à la demande des consuls grenoblois, il s’oppose devant Louis XV au déplacement du Parlement du Dauphiné à Valence. La délibération est conservée à l’hôtel de ville de Grenoble.
A partir de 1773, il se consacre à son pays natal dans le Grésivaudan. A La Pierre, il fait reconstruire la maison curiale et implante tout à côté la nouvelle église et son cimetière. En 1775, il engage la construction du château de Cruzille qu’il n’aura jamais l’occasion d’habiter.
Louis-François de Monteynard meurt à Paris en pleine Révolution, le 3 mai 1791. Chose extraordinaire, au mépris des lois qui interdisent les sépultures dans les édifices religieux depuis 1788, ce sont les pauvres de son quartier et les anciens soldats qui enterrent la dépouille du Dauphinois à l’intérieur de l’église des Jacobins (Saint-Thomas d’Aquin).